Nathalie LENOIR prise en flag ! Snaps enquête…
Rapport de mission n°1
Date : mercredi 8 septembre 2021
Tap Tap à la porte du bureau de Nathalie Lenoir. Pas de réponse. Flagrant délit d’absence.
Un informateur poilu me miaule à travers la porte que la désertion de la réalisatrice ne date pas d’aujourd’hui. Voici 48 heures environ que Nathalie Lenoir n’a pas été vue dans les environs. Étrange…
Par un tour de passe-passe dont j’ai le secret, je parviens à pénétrer dans le bureau de la synapsienne. Plus de doute, l’abandon de poste est caractérisé ! Avant d’en alerter Qui-de-droit, il me faut retrouver l’artiste et la remettre au boulot sans tarder.
Une croquette savamment négociée avec les gardiens poilus de type félins me permet d’obtenir quelques précieux indices : l’artiste serait partie se la couler douce à Trouville-sur-mer !
Snaperlipopette ! Les tentacules m’en tombent ! A nous deux Nathalie Lenoir !
Je prends mes tentacules à mon cou et hop ! me voici à Trouville. Je ne mets pas bien longtemps à retrouver ma cible et à lui faire subir un snapsterrogatoire circonstancié.
Bonjour Nathalie,
peut-on savoir ce que tu fais à Trouville ? Ce n’est fini les vacances tu sais !
Salut Snaps ! Des vacances? Quelles vacances? Je n’en prends jamais, j’y suis allergique.
Plus sérieusement je suis à Trouville pour promouvoir mon film Le têtard (les Films Norfolk, 2021), en compétition au festival Off-Courts.
J’en profite pour rentrer à l’hôtel les pieds plein de sable. J’en colle partout, même dans mon lit. J’adore quand ça gratte.
Participer à un festival c’est du travail ou du plaisir ?
C’est une joie et une souffrance, comme dirait l’autre. C’est surtout un grand honneur, de belles rencontres et beaucoup d’émotion de voir son film projeté en public.
Comment as-tu préparé ta valise ? Et combien de paires de chaussures dedans? Car oui, Nathalie, je suis bien renseigné. Je sais tout de ta shoes-addiction !
J’ai préparé ma valise trois fois de suite, à cause de prévisions météo en mode girouette. Crois-le ou non, à cause de la canicule je n’ai embarqué qu’une paire de sandales, c’est la loose, shoesesquement parlant.
Ça te paraît important d’être là ? Qu’est-ce que tu aimes en festival, qu’est ce qui te met moins à l’aise ?
C’est primordial de voir ses courts tourner en festivals, si on veut financer ses projets futurs. J’adore l’énergie électrique qui y règne, les rencontres impromptues. Ça oblige à sortir de sa zone de confort, à susciter des échanges.
Ce que j’aime moins, c’est qu’à chaque fois mon chat me fait grave la gueule quand je rentre.
Avant une projection, comment tu te sens ? Tu as le trac ou tu es habituée ? Tu as des rituels ?
Avant une projection ça va, je suis excitée et impatiente. Pendant, je suis en PLS, et après en choc post traumatique. Je n’ai pas de rituels à proprement parler mais j’ai entendu dire qu’un verre entre amis aide beaucoup…
Tu es du genre à rester dans la salle pendant la projection ou à partir en catimini prendre un verre à côté ?
Non, je reste et j’affronte mon destin, en me maudissant de ne pas m’être mise à la relaxation ou au yoga depuis le temps.
Qui-de-droit m’a dit que LE TÊTARD ne parlait pas du tout d’un bébé grenouille. Mais alors, il parle de quoi en vrai ton film ?
Il parle d’une jeune fille de 17 ans tiraillée entre son envie de vivre une adolescence normale, et une belle histoire d’amour avec un jeune homme de son lycée ( troooop BG et qui skate comme un Dieu) et sa situation familiale ultra complexe.
Pourquoi as-tu voulu raconter cette histoire ? Tu l’as écrite ou tu as travaillé avec un scénariste ?
J’ai voulu donner une voix à toutes ces jeunes filles, de tous les milieux sociaux, qui veulent un bébé pour ne pas avoir affronter le monde adulte. Parce qu’on ne leur a appris à rêver, à croire en elles, à vouloir s’accomplir.
C’est un thème qui me tient à cœur et qui sera aussi développé, de façon plus sombre, dans le long-métrage que je tourne l’an prochain.
J’écris seule. C’est pratique car en tant que réal, je peux torturer et exploiter à l’envi ma scénariste.
As-tu eu des retours de spectateurs ? T’ont-ils plu ? En as-tu été surprise ?
Je n’ai pas eu l’occasion d’échanger avec les spectateurs, mais j’ai eu beaucoup de retours enthousiastes de festivaliers, d’autres reals notamment. J’ai le cœur en fête.
Quand tu n’es pas en projection, tu fais quoi sur le Festival ?
Je donne des interviews tv, je bois des coups avec d’autres reals, je trempe les pieds dans la mer, je ramasse des coquillages et je rêve de l’acheter de nouvelles shoes.
Un festival, c’est un peu une compétition. Tu as pu voir la concurrence ?
Oui, en partie. Clairement sur ce festival, la barre est haute. Mais l’ambiance est chaleureuse et bienveillante. Pas de combat de catch dans le sable…
Entre équipes de films c’est plutôt la guerre ou plutôt solidaire ?
Il n’y a pas vraiment de membres d’équipes, juste des reals et des prods. Qui boivent parfois des coups ensemble.
Tu as qui dans ton équipe sur le festival ?
Il se trouve que ma monteuse est sur place, car elle travaille dans l’équipe de la web-tv. Et mon producteur est venu pour le marché du film.
Tu as déjà été récompensée ?
Pour ce film-là pas encore. C’est son premier festival, palmarès vendredi. Mais on a déjà décroché d’autres prestigieuses sélections.
Tu as préparé un discours dans le cas où tu gagnes un prix ici?
Non, moi je suis plutôt du genre kamikaze. En cas de bonne nouvelle je me jette dans l’arène sans filet. Je mettrai de plus jolies shoes en revanche.
J’imagine que tu voudrais surtout gagner des « fans » des films de Nathalie Lenoir. Mais c’est quoi un film de Nathalie Lenoir ? Y’en a combien jusqu’à présent ?
Pour l’instant il y en a deux. Le tournage d’un troisième, long cette fois, se prépare activement pour 2022.
Un film de Nathalie Lenoir c’est un film un peu hybride et sans concession vis à vis des petites cases, fait avec rage et beaucoup d’amour.
Quand tu vas retourner à ton bureau, tu vas travailler sur quoi ?
Je vais terminer le scénario de ce qui sera mon troisième long, puisque que le second est déjà écrit.
Et tu comptes redéserter ton bureau prochainement ?
Oui, dès octobre pour de nouveaux festivals, avec le Têtard. Le FIFF de Namur et le Festival de Cinéma Jean Carmet, où mes deux jeunes comédiens sont en lice pour le Prix du Jeune Espoir. Je vais aussi partir en repérages pour mon long. Bref, je vais beaucoup vadrouiller et mon chat va me haïr.
En fait, être réalisatrice ce n’est pas juste réaliser alors ?
Non, c’est être une super héroïne multi casquettes au cuir bien tanné. Et superbement shoosée.
Conclusion d’enquête n°1 à l’attention de Qui-de-droit
Il a été indesnapsement prouvé que la cible réalisatrice Nathalie Lenoir a déserté son bureau pour se rendre au Festival Off-Courts de Trouville. Son court métrage LE TÊTARD y est en compétition et nous ne connaîtrons les résultats que vendredi.
Si Nathalie Lenoir nous a expliqué toute l’importance que cela avait pour elle et le film, le stress excitant occasionné et, selon elle, qu’il s’agit aussi de travail, le plaisir que prend la réalisatrice à ce « travail » en bord de mer reste suspect…
Elle compte réitérer sa désertion de poste dès octobre pour participer d’autres festivals dans lesquels ses films sont sélectionnés.
Je note également un fort risque de nouvelle désertion de bureau au profit des plateaux pour cause de tournage de son premier long métrage en 2022.
La cible reste donc à surveiller de près…
Snapsement vôtre.
Spy Snaps
Snaps, est agent chez Synapsis. Agent spécial. Agent secret. Appelez le pour l’occasion Snaps, Spy Snaps 😎.
« Octoplon » de son état, ses habiles tentacules d’octopus se faufilent partout et ses couleurs changent pour mieux se camoufler tel un caméléon.
Sa mission : espionner les scénaristes et les réalisateurs de l’agence.
Snaps se pose beaucoup de questions et il a des méthodes bien à lui obtenir des réponses des talents qui finissent par lui livrer leurs secrets. Snaps se fait passer pour un reporter pour pouvoir tout rapporter à « Qui-de-droit », sa boss.
L’agence Synapsis a décidé vous mettre dans la confidence en divulguant les rapports de mission de Snaps. Mais tout ceci reste entre nous bien sûr… il ne faudrait pas griller la couverture de notre espion 😉
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